14/05/2012

réussir le changement en entreprise

Publié par Unknown

Réveiller le potentiel humain pour réussir le changement

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Pour réussir les changements au sein de votre entreprise vous devrez tenir
compte de l'éveil du potentiel de vos collaborateurs. Pour y parvenir,
vous devrez comprendre vos collaborateurs en tant qu'ils sont des individus
et des personnes ; c'est incontournable. Dans cet article, j'aborde ces concepts
en tant qu'ils sont des points de réflexions de base. D'abord, repérons-nous :
Selon l'étymologie traditionnelle le terme de personne trouve sa source dans
les « termes prosôpon et persona qui désignent, dans l'antiquité classique,
le masque de théâtre. » (Nédoncelle Maurice, La réciprocité des consciences,
Aubier, 1942).Ignace Meyerson est plus critique : « Le terme persona est
 lui-même dérivé du verbe personare, qui veut dire résonner, retentir,
 et désigne le masque de théâtre. […] Cette étymologie est généralement
attribuée à Boèce (VIe s.). En réalité, elle est déjà attestée chez Aulu-Gelle,
IIe siècle. Mais elle est fausse. Pour des raisons d'accentuation
(la deuxième syllabe de persona est longue, celle de personare est brève),
il est impossible que persona dérive de personare. » (Meyerson, Ignace,
Problèmes de la personne, colloque du Centre de recherches de psychologie
 comparative, E.P.H.E., Mouton, 1973).
Quant à Encyclopaedia Universalis 1998, "persona" signifie "personne", du latin
désignant le masque (de théâtre). Pour la petite histoire, les masques étaient
en nombre limités : soixante-seize, dont vingt-huit pour la tragédie.
Ils correspondaient à des caractères fixes à partir desquels
les spectateurs pouvaient s'attendre à des comportements ou à des attitudes
déterminés.C'est par le glissement du masque gréco-romain au personnage représenté,
puis du rôle à l'acteur, qui faisait ainsi passer de la dissimulation directe
(se cacher physiquement), au paraître en devenant le "personnage".
Mais, comment les comportements et les attitudes de vos collaborateurs doivent
évoluer pour accepter, voire participer au changement ? Quels sentiments
(positifs ou négatifs) en résultera-t-il, permettant d'affronter la pression ?
Le cogito cartésien, univers d'interrogations, a permis d'inventorier les richesses
de l'ordre personnel et d'en disposer. Cela veut dire que ce qui est connu est
transformé par le fait même qu'il est connu. En d'autres termes, pour Descartes
les choses ne sont qu'en tant que nous les pensons. Ainsi, a-t-il découvert
le fondement de ses travaux, c'est-à-dire l'ego
A cela, il découle que les collaborateurs, en tant que personnes, deviennent des
individus dans la mesure où ils prendront conscience de leur personnalité. Ce qui
nous amène à aborder le phénomène de changement sous l'angle de l'engagement
et de la motivation, et, principalement, de la morale et de l'éthique.
Pour les béhavioristes les motivations : « sont des stimuli qui poussent
à l'action et dont, le plus souvent, on observe les effets sans les saisir
directement. » Cependant, « la motivation doit être comprise en tant que
 mise en question permanente de l'équilibre présent au nom d'un équilibre
supérieur futur. » (Corraze, Jacques. Ceci a fondé les conceptions d'Abraham
Maslow dont les travaux attribuent à l'homme une force de développement
intrinsèque, une puissance d'auto actualisation).
Par ces aspects, ce que nous garderons c'est que la personnalité est en somme
un ensemble des manières d'être d'un individu. Pour le dire autrement,
il n'y aurait ni soi, ni conscience de soi, ni communication en dehors d'une
structure (en l'occurrence, votre entreprise) qui s'établit à travers un processus
dynamique d'actes sociaux communicatifs, à travers des échanges entre
des personnes (vos collaborateurs) qui sont mutuellement orientées les unes
vers les autres ; par un mot : en interrelation.
Ce qu'il vous faut noter, en définitive, est la piste qui s'ouvre pour comprendre
comment vos collaborateurs peuvent changer, évoluer pour assumer
des interactions de participation, prendre des responsabilités ou des initiatives ;
 comment leurs traits de caractère leur permettront de s'engager, de se motiver,
d'échanger, par exemples.
Cette piste à rechercher le sentiment d'appartenance qu'ont vos collaborateurs
où leur identité est cachée derrière un masque. Bref, comment la "personne-collaborateur"
est pensée en tant que "personnage-collaborateur" et que ce "personnage-collaborateur"
dans votre entreprise ? Cela a-t-il un sens ? Ce sens prend-il forme dans
l'environnement ? Représente-t-il un "lieu insolite".
Erving Goffman nous aide : « les applications particulières de l'art de manipuler
les impressions, […]grâce auquel l'individu exerce un contrôle stratégique sur
les images de lui-même et de ses productions que les autres glanent à son entour. »
(Goffman, Erving, Stigmate, Les usages sociaux des handicaps, Minuit, 1975, p.152).
Vos collaborateurs, en tant qu'individus, peuvent donc être compris
en tant qu'êtres relationnels à partir de ce qu'ils veulent être ; mais également,
en tant qu'êtres en représentations, c'est-à-dire des personnages à partir de ce
qu'ils doivent être.
En conséquence, vous devez connaître comment s'y prennent vos collaborateurs
dans leurs relations aux autres. Et, vous devrez vous poser cette question :
leurs aspirations peuvent-elles concorder avec ce que j'attends de la configuration
 globale de mon organisation ?
Si nous nous référons à ce qui précède, la participation de vos collaborateurs
se caractérisera par le désir de participer (voire par les freins et les résistances produits),
les attentes, l'intensification du sentiment d'identification et d'appartenance
à votre entreprise, etc. que chacun d'eux pourra satisfaire.
"L'appartenance à" étant le point d'orgue, puisqu'on peut supposer que la démission
 ou le licenciement constitue l'ultime sanction contre les réfractaires, les résistants.
Bref, vos collaborateurs attendent des liens à partir desquels ils peuvent exercer
un échange et une représentation. Ces liens pouvant être les valeurs, l'histoire ou
l'éthique de votre entreprise parce-que l'individu est un être de besoin qui n'existe
que parce qu'il vit en société avec d'autres individus. Inversement, la société
 n'existe que dans la mesure où les individus qui la composent existent.
C'est chez Norbert Elias et la notion de configuration, ainsi que chez Michel de
Certeau et la notion "d'art de faire", qu'il réside des pistes…
Directeurs, chefs de services, managers et autres responsables des Ressources Humaines,
 etc. vous n'avez plus le choix : vous devez désormais tenir compte du potentiel
humain de vos collaborateurs pour réussir le changement et les évolutions de votre
entreprise, sinon, c'est l'éviction par la concurrence !
À propos de l'auteur :
Jean-Marc Soulairol est président du cabinet d'ingénierie en pratiques sociales ISRI,
spécialisé en management, risques psychosociaux et notation sociale des entreprises.
 HERMES est le centre de formations professionnelles du cabinet ISRI. Tous droits réservés.

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